Désirs d'Avenir - Pays de Vendôme comité local

20 octobre 2006

Retour sur le 1er débat TV

Mardi dernier a eu lieu le 1er débat TV: un moment attendu, redouté aussi. Après plus de deux heures d'émission, avec un taux d'audience record pour les chaînes TV concernées et pour les connexions internet, nous nous félicitons pour la tenue et la qualité de cette émission, chargée d'orchestrer et de mettre en lumière les 3 candidatures socialistes à l'investiture.

De manière habilement concertée par les 3 protagonistes permettant à chacun de s'exprimer sans tomber dans une confrontation dont personne ne souhaite l'image calamiteuse qu'elle produirait, les candidats ont pu exposer leurs intentions, leurs priorités, dans le respect du projet des socialistes adopté à l'unanimité en juin dernier.

Dans ce premier débat consacré aux questions économiques et sociales, Ségolène Royal a su par ses mots illustrer ses priorités par des exemples concrets issus de sa solide expérience d'élue de terrain, à la tête d'une grande région française. En avance sur le 2nd débat, elle a longuement mis en avant la question environnementale comme objectif premier de l'action politique qui sera la sienne si elle est élue. En matière d'emploi, elle est la seule également à avoir évoqué le vivier important en matière de création d'emploi que constitue l'économie sociale et solidaire.

Pour le reste, retrouvez la vidéo des morceaux choisis en cliquant ici.

1 Comments:

  • Je trouve très intéressantes les problématiques soulevées par Ségolène, et souhaitais apporter ma pierre au débat en tant qu'adhérent au PS...

    Par exemple Ségolène soulève : "Comment comprendre nos forces, les valoriser et en tirer parti ? Quels atouts économiques, sociétaux et culturels développer pour une France qui ait toute sa place dans le monde ? Quelles conséquences pour l’enseignement et la recherche ?

    Comment faire repartir la construction européenne et sur quels objectifs concrets pour que l’Europe soit motrice dans le monde (en particulier en matière d’environnement, de santé, de développement partagé et autres enjeux qui dépassent les frontières) ?

    Comment être solidaires des pays en développement en rompant définitivement avec les politiques héritées du siècle dernier ?"


    En effet, la France et l'Europe ont une dynamique, des valeurs et des idées que nous devons défendre et faire profiter aux pays en développement.

    A mon avis, une chose très importante pour faire avancer ceci passe par la problématique des langues, sujet sur lequel je vais me concentrer dans ce post.

    A l'heure de l'Europe, dans un pays ou nous ressentons le besoin et souhaitons développer une participation citoyenne plus importante, je pense que les langues ont un rôle majeur.

    Pour appuyer mes idées, je me contenterai de citer Margaret Thatcher :
    "Au XXI siècle, le pouvoir dominant est l'Amérique, le langage dominant est l'anglais, le modèle économique dominant est le capitalisme anglo-saxon"

    Ou encore David Rothkopf (directeur général du cabinet de consultants Kissinger Associates "Praise of Cultural Imperialism, 1997". Eloge de l'Impérialisme culturel ,1997) :
    "Il y va de l'intérêt économique et politique des Etats-Unis de veiller à ce que, si le Monde adopte une langue commune, ce soit l'anglais et que, s'il s'oriente vers des normes communes en matière de communication, de sécurité et de qualité, ces normes soient américaines et que, si ses différentes parties sont reliées par la télévision, la radio et la musique, les programmes soient américains; et que, si s'élaborent des valeurs communes, ce soient des valeurs dans lesquelles les américains se reconnaissent".

    Ce genre de discours n'est pas anodin, et est lié à une réalité : comment la France et l'Europe peuvent-ils pleinement s'épanouir face aux pressions imposées par une langue nationale prédominante ?

    Ségolène l'a bien compris, et pose la question : "Quelles positions pour agir au mieux dans les organisations internationales, de l’OMC à l’ONU ? Comment transformer ces organisations, et notamment l’OMC, pour que les objectifs sociaux et environnementaux y soient pleinement pris en considération ?".

    Oui, il faut une langue qui place tout le monde sur pied d'égalité pour que les intérêts des français, des européens, mais aussi de tout citoyen d'un pays se valent et soient défendus équitablement !

    Pire encore : le citoyen français et européen n'est-il pas de facto mis à l'écart à cause de cette barrière linguistique ? Combien de Français peuvent-ils vraiment se vanter de maîtriser l'Anglais ?

    Dans mon école d'ingénieurs, je suis arrivé 2ème au TOEIC blanc d'anglais sur 110 étudiants. Comment expliquer alors que ma maîtrise de l'Espéranto soit meilleure alors que je ne l'ai appris que 3 ans il y a des années de ça ?

    L'UNESCO a par deux fois voté des recommandations en faveur de l'usage d'une langue neutre : l'Espéranto, recommandations mises en pratique par exemple par la Hongrie (voir plus loin).

    Un rapport a été commandé en 2005 par le Haut Conseil de l'Evaluation de l'Ecole à François Grin (Professeur d'Economie, consultant en matière de politique linguistique et de politique de l'éducation pour des organismes officiels suisses ou étrangers).

    Rendu en septembre 2005, son contenu est édifiant : des trois possibilités considérées (tout-à-l'anglais, plurilinguisme, espéranto), l'Espéranto est le seul apparaissant satisfaisant sur le long terme en Europe au points de vue économique et égalitaire.

    En permettant son apprentissage, et son utilisation comme langue pont, la France économiserait près de 5,4 milliards d'euros par an. A l'échelle de l'Europe, cette économie serait d'environ 25 milliards d'euros ! (**)

    Son adoption serait extrêmement bénéfique à mon avis pour les relations européennes : il a été prouvé (*) que l'Espéranto favorisait l'apprentissage d'autres langues, et permet donc une ouverture culturelle importante. Mon expérience personnelle me prouve que c'est un vrai plaisir de pratiquer cette langue.

    En colonie cet été, j'ai présenté un atelier d'Espéranto. Devant durer à l'origine une séance de 1h, celui-ci en a fait 6 ! Sur 62 jeunes de 11 à 18ans, environ 35 ont assisté à cet atelier !

    M. Grin souligne le seul frein à son adoption : la volonté politique...

    En Hongrie où il est possible de le présenter aux examens officiels depuis plusieurs années, c'est devenu la troisième langue présentée ! Les jeunes témoignent de leur intérêt pour une langue neutre permettant de vrais échanges !

    Et en France ? Fidèle à ses promesses non tenues, la droite ne bouge pas d'un iota... En 2002, M. Chirac avait pourtant écrit une lettre au président d'Espéranto France pour affirmer son soutien et les actions qu'il ménerait en faveur de cette langue !

    Ainsi que le souligne Ségolène, "Beaucoup de bonnes intentions sont perdues, car les mesures, concoctées dans cercles trop étroits, manquent leur objectif. Faute qu’ait été pris le temps d’un diagnostic partagé et d’une construction plus collective de la décision.".

    L'Espéranto se développe en France, s'organise. On estime ses locuteurs à 10 millions dans le monde. La demande actuelle des jeunes espérantistes français est simple : qu'il soit possible enfin de présenter cette langue au baccalauréat comme option facultative. Le diagnostique se ferait de lui-même !

    La Droite ne tient pas ses engagements, ignore nos demandes, elle a peur des changements.

    Au sein de mon association Espéranto-Jeunes France, nous avons beaucoup de demandes de clubs espérantistes africains qui nous demandent de leur envoyer des supports de cours, ... Plus rapide et largement moins couteux à apprendre que l'Anglais, l'Espéranto peut servir à dialoguer pour des personnes parlant des dialectes différents.

    C'est ça aussi le développement durable et la solidarité Nord-Sud...

    Ainsi qu'elle le souligne : Chacun d’entre nous, chaque citoyen là où il est, dans sa famille, dans son quartier, dans son milieu de travail, dans son association, dans ses loisirs, est un expert légitime de la mutation de la France.
    (...)
    Et souvenons nous que la démocratie signifie d’abord le droit égal de « ceux qui n’ont pas de titre à gouverner » à s’occuper des affaires de la cité.
    Rendons lui, comme dit Jacques Ranciére, sa « puissance de scandale »


    Ensembles avec Ségolène, permettons que les voix de la raison soient entendues, sortons de l'immobilisme et de la politique de l'autruche qui frappe hélas souvent la politique !

    Ses adversaires se disent choqués par ces propositions : normal, eux mêmes n'y avaient jamais pensé !

    Ĝis baldaŭ !

    PS : vous pouvez voir une présentation de l'Espéranto sous titrée en Français en ici : Vidéo présentation

    (*) Le site de Sat-Amikaro donne accès à pas mal de ressources : http://www.esperanto-sat.info/.
    Voir aussi le site des jeunes espérantistes français.

    (**) pour télécharger le rapport Grin : cliquez ici

    By Anonymous Anonyme, at 9:17 PM  

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