Désirs d'Avenir - Pays de Vendôme comité local

27 octobre 2006

Désir de démocratie

S'adressant à la Sorbonne à l'occasion du forum de la "Cité de la réussite", Ségolène Royal a jugé que la droite a causé "une "crise politique, démocratique, voire morale" face à laquelle il faut agir "en consultant les citoyens et en les dotant de nouveaux pouvoirs de surveillance du politique".

Ses déclarations font largement écho à plusieurs études parues depuis 2002, illustrant la crise de confiance des citoyens envers leurs élus qui est l'une des causes principales du vote FN et de l'abstention. Cela montre encore une fois que Ségolène Royal est la candidate la plus en phase avec le désir d'éthique en politique.

Pointant la "montée des frustrations et un sentiment profond de doute des citoyens à l'égard de leurs responsables politiques", elle a ainsi visé l'amnistie présidentielle de Guy Drut, ancien champion olympique mais aussi ciblé la politique de Nicolas Sarkozy, qu'elle qualifie de "populiste" car il se veut autoritaire envers les plus faibles mais laxiste envers ses amis politiques.

Ségolène Royal prend plusieurs engagements de nature à redonner de la crédibilité à la politique :
- " donner la certitude que la parole sera tenue sur la mise en place de ce pacte social",.
- mettre en place "une surveillance populaire sur la façon dont les élus remplissent leur mandat".
- "clarifier et préciser la façon dont les élus pourraient être obligés de rendre des comptes à intervalles réguliers avec des jurys de citoyens tirés au sort",
- limiter "à deux mandats présidentiels" l'exercice de la fonction de chef de l'Etat
Par ailleurs, elle est "favorable à ce que l'on impose à toute collectivité publique qu'une partie de son budget soit mise en débat et mise au vote"


Telles sont les premières pierres de la rénovation des pratiques politiques dans le cadre d'une démocratie participative.

Cette vidéo est visible en cliquant ici.

La position de Ségolène Royal sur ... La Révolution démocratique

« La campagne des élections présidentielles va permettre de refonder ce pacte républicain et d’apporter la preuve que la parole sera tenue. C’est pourquoi cette campagne devra être participative. Parce que ce pacte républicain doit être redéfini avec tous les Français. C’est parce que nous arriverons à faire lever leur parole pendant cette campagne que nous aurons ensuite l’obligation de respecter la parole donnée, qui a si souvent manqué au peuple français »Vitrolles, 29 septembre 2006

« L’intérêt général s’efface dans la confusion et l’irresponsabilité des pouvoirs »

« L’intérêt général s’efface dans la confusion et l’irresponsabilité des pouvoirs. Le débat démocratique est confisqué (on vient encore d’en avoir un exemple avec la politique étrangère). Les promesses électorales sont oubliées. Le dialogue social est archaïque. La décentralisation a été dévoyée. Le sens de la plus élémentaire humanité est perdu dans des expulsions à grand spectacle.Notre justice est ébranlée. L’Etat perd sa crédibilité car le gouvernement actuel, tout à son agitation fébrile, n’a plus de boussole. Il fait adopter une nouvelle loi sur l’immigration deux ans après celle qu’il a déjà fait voter. Il décide, malgré sa promesse formelle au Parlement, la privatisation de Gaz de France. Il expulse des enfants qui veulent apprendre à l’école mais laisse filer la délinquance de masse sans s’attaquer à ses causes profondes. Comment s’étonner que, dans ces conditions, le lien de confiance soit dramatiquement affaibli ? Toutes les élections et toutes les enquêtes d’opinion de ces dernières années délivrent obstinément le même message : les Français ne se sentent ni écoutés ni entendus ni compris. Ils ne sont pas devenus indifférents à la politique mais ils veulent une démocratie qui fonctionne mieux et avec eux, dans laquelle chacun se sente respecté. »
Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006


Combattre le sentiment d’impuissance :

« C’est un choix politique : celui de combattre le sentiment d’impuissance qui mine la démocratie et de partager plus largement les décisions pour améliorer l’action publique. Car nous avons tous soif de considération, soif de maîtrise personnelle de nos existences, soif d’efficacité collective et de résultats sans gaspillages ni lenteurs.Des institutions de la République qui exercent la plénitude de leurs attributions avec l’aide de citoyens qui ne soient plus exclus d’une histoire qui est la leur : c’est cela aussi la juste autorité de l’Etat. »
Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006


Il nous faudra accomplir une révolution démocratique et mettre en place une nouvelle République

« Il nous faudra accomplir une révolution démocratique et mettre en place une nouvelle République. Ce que je vous propose, ce n’est pas une politique au rabais, sorte de gouvernance aseptisée réduite à la simple gestion à la marge du désordre des choses. C’est de mieux partager l’exercice du pouvoir pour que la France saisisse toutes ses chances en assumant cette « passion de l’égalité » qui est la sienne.
Ce que je vous propose, c’est une révolution démocratique fondée :
- sur l’intelligence collective des citoyens ;
- sur une vraie décentralisation qui identifie les responsabilités et rende l’Etat plus efficace ;
« décentralisation », le mot a été bien usé et bien galvaudé mais nous le réhabiliterons en lui donnant tout son sens qui affirme l’intelligence des territoires ;
- sur une démocratie sociale dans l’entreprise qui permette, enfin, de moderniser les relations sociales.
Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006


Améliorer la représentativité du Parlement, et le renforcer :

« Cela passe par une plus juste représentation des Françaises et des Français dans la diversité de leurs origines sociales et géographiques, par le respect la parité, par le non-cumul des mandats, par un système où la responsabilité soit la règle (à commencer par celle du Chef de l’Etat) et où le Parlement ait un réel pouvoir d’impulsion et de contrôle du gouvernement. Cela suppose aussi que les parlementaires soient bien présents à l’Assemblée nationale, raison pour laquelle le non-cumul des mandats est nécessaire. »
Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006


S’appuyer sur la démocratie participative :

« Cela passe aussi par une démocratie participative qui élargira la consultation des citoyens, leur pouvoir d’initiative et de décision, notamment par referendum d’initiative populaire et par ce referendum que nous organiserons (…) pour mettre en place une grande réforme institutionnelle. Je crois à la capacité d’expertise des citoyens. Certains se sont moqués de cette idée de « citoyens experts » mais je suis convaincue que chacun d’entre nous est le mieux à même de connaître et d’exprimer ses problèmes, ses attentes et ses espérances, sans pour autant se fermer au point de vue de l’autre. Si beaucoup de Français s’abstiennent, ce n’est pas de gaieté de cœur ou par indifférence, c’est parce qu’ils se sentent tenus à l’écart et n’ont plus le sentiment de pouvoir influer. Pour avoir envie de s’impliquer, il faut que la prise de parole ait des chances de peser. De plus en plus, nous ne reconnaissons de réelle légitimité qu’aux décisions auxquelles nous avons été associés. C’est cela, la démocratie participative : écouter pour agir juste, construire ensemble de meilleures décisions et rendre des comptes. Plus les gens y seront associés, plus les réformes seront solides. »
Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006


Décentraliser :
« Si on veut revivifier la démocratie, si on veut redonner au gens l’envie de venir voter, si on veut faire en sorte d’être plus intelligent collectivement, il faudra faire un peu plus,. Je vais utiliser un mot qui est totalement usé, galvaudé, et pourtant pour l’instant je n’en vois pas d’autre. Il faudra faire une réforme jusqu’au bout de la décentralisation. Jusqu’au bout, c’est-à-dire donner la responsabilité des territoires. L’objectif, ce n’est pas renforcer le pouvoir des notables, que nous sommes, j’en suis, je suis une, présidente de région. C’est rapprocher les décisions des citoyens. »
Villeurbanne, 9 mai


Une VIème République ?

« Faisons d’abord les choses et nommons-les ensuite .Seul le respect créé la confiance. Et la confiance nourrit le désir d’avenir.Cette révolution démocratique indispensable pour mener des réformes durables et pour atteindre les quelques objectifs dont je vous ai parlé, conduira-t-elle à une 6ème République ? Je vous propose d’y répondre en nous fondant sur ce principe de respect et sur cette politique par la preuve que j’ai évoqués tout à l’heure : faisons d’abord les choses et nommons-les ensuite. Quand nous aurons accompli cette révolution démocratique et cette réforme institutionnelle, lorsque nous aurons tenu parole, alors nous saurons si nous sommes en train de créer une 6ème République. Je vous donne rendez-vous à ce moment-là pour savoir si nous avons réussi, car ce qui est important c’est une conception exigeante de la responsabilité de la fonction politique. Et aussi une manière plus transparente, plus simple, plus directe, d’exercer le pouvoir. »
Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006


Un chef de l’Etat pour mobiliser les talents :

« J’entends dire, çà et là, qu’il faudrait pour diriger la France une expérience que très peu possèderaient ici-bas. Il est vrai que l’expérience personnelle est importante mais elle ne suffit pas car ce qui compte, aujourd’hui plus qu’hier, c’est la capacité à mobiliser l’expérience collective, à mobiliser toutes les volontés et tous les talents d’un pays qui puise sa force dans sa diversité, à mobiliser, au delà, tous ceux qui veulent tout simplement que ça change. »
Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006

1 Comments:

  • Je posais il y a peu de temps sur ce blog la question de l'Espéranto.

    C'est donc avec une bonne surprise que je suis tombé par hasard sur la Question N° : 105608 publiée au JO le 03/10/2006 page : 10230 posée par Arnaud Montebourg sur l'espéranto :

    "M. Arnaud Montebourg appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la question de l'apprentissage de l'espéranto dans le système scolaire français. Il est admis que la politique de l'éducation nationale en matière d'enseignement de langues vivantes vise à la fois la maîtrise technique et phonétique d'une langue, mais également et surtout à appréhender, au travers de son exercice, la géographie, l'histoire, la culture des peuples qui la parlent. L'enseignement de l'espéranto, dont l'identité ne repose sur aucun support historique ni géographique, peut être envisagé par les établissements scolaires dans le cadre des activités éducatives complémentaires d'initiative locale, nais n'est pas sanctionné par une épreuve officielle au baccalauréat, ce que déplorent ses adeptes. Au vu des conclusions du rapport « l'enseignement des langues étrangères comme politique publique », remis par le professeur François Grin en septembre 2005 à la demande du Haut Conseil de l'évaluation de l'école, il lui demande de lui indiquer s'il entend prendre des dispositions afin d'encourager l'enseignement de cette langue, à l'instar de certains pays membres de l'Union européenne tels que la Hongrie."

    J'encourage de tout coeur les élus à faire ce genre d'actions et prendre en compte la question de l'Espéranto !

    A noter : le site http://ps-esperanto.ouvaton.org/ des socialistes pour l'espéranto.

    Avec notamment un article sur un déclaration des jeunes socialistes italiens en faveur de l'Espéranto : http://ps-esperanto.ouvaton.org/article.php3?id_article=22

    By Anonymous Anonyme, at 4:55 PM  

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