Désirs d'Avenir - Pays de Vendôme comité local

22 janvier 2007

Compte-rendu du débat Vie chère

Synthèse réalisée par Mathilde Beauvallet

Débat organisé à Vendôme.
Débat(s) A la salle du Temple, le 20 décembre, une trentaine de personnes présentes. Etaient présents notamment Marie-Hélène Vidal, candidate aux législatives, Karine Gloanec-Maurin, 1ère secrétaire fédérale, Béatrice Arruga, responsable locale de Désir d’Avenir, divers conseillers municipaux


1. Constats partagés au cours du débat
Grandes Tendances
Le budget des familles a augmenté ces dernières années. Notamment concernant le logement, le prix de l’énergie, les études des enfants.
le sentiment d’incertitude face à l’avenir est préoccupant : une personne sur deux pense pouvoir se retrouver sans domicile fixe dans l’avenir.
Le pouvoir d’achat d’une certaine catégorie de personnes retraitées est très bas.
Les impôts indirects sont un réel poids budgétaire pour les familles.


Témoignages
Une militante explique qu’elle doit héberger sa grand-mère, qui n’a plus la possibilité financière de vivre seule, à cause de sa petite retraite.


2. Causes de la situation actuelle

Grandes Explications
Les revenus du travail ne permettent plus de vivre dignement. Un salaire suffit à peine pour une personne.
La pénurie de logement pousse (par effet d’aubaine) les propriétaires à augmenter les loyers. Les coûts de constructions eux aussi augmentent, ce qui limite l’accès à la propriété. La pression s’exerce toujours sur les épaules de l’usager.
Il y a un surcoût de l’énergie, lié aux privatisations. Les prix sont alors calqués aux cours de la bourse. Le dysfonctionnement vient des mesures de mise en concurrence au niveau européen.
Le surendettement des ménages augmente. Les foyers sont poussés à la consommation par la publicité, et les facilités de contracter des crédits à la consommation.


Témoignages
Les employeurs mettent en cause les 35h, en faisant croire qu’ils ne peuvent pas donner d’heures supplémentaires. C’est faux : rien ne les en empêche, à condition de les rémunérer en tant que telles.
Les HLM commencent eux-mêmes à se comporter comme des bailleurs privés, en demandant des justificatifs que la loi ne mentionne pas.


3. Propositions

Grandes Idées
Logement : il faut faire baisser la pression sur la pénurie de logement par des politiques volontaristes.
La loi SRU doit être renforcée et appliquée.
Le droit de préemption urbain doit être augmenté.
Il faut baisser les garanties locatives
Energie : l’Etat et les services publiques doivent garantir l’égalité d’accès aux énergies à tous les citoyens (eau, gaz, électricité). L’Etat doit s’engager à garantir les plus faibles coûts
Il faut revenir sur la privatisation d’EDF.
Travail : La Puissance Publique doit assurer par la loi la juste répartition entre la rémunération du travail et du capital. De plus, dans le partage des bénéfices, les actionnaires devront assurer la pérennité de l’entreprise.
La hausse du SMIC doit être effective, sans toute fois écraser l’échelle des salaires.
Il faut garantir un minimum vital aux personnes âgées pour qu’elles puissent vivrent dignement, selon leur choix de vie.
Les impôts : le système est profondément inégalitaire en France. Il faut réorganiser la solidarité nationale, plus justement. 
Le surendettement : Les besoins changent (exemple de la téléphonie): ils doivent être étudiés et intégrés au « panier de la ménagère » afin de pouvoir redéfinir les revenus de base.
Il faut défendre notre modèle de société, et éviter la fuite en avant consumériste du modèle Anglo-saxon qui fonctionne pour les gens qui ont de l’argent, mais laisse sur la paille ceux qui n’en ont pas.


Témoignages
Logement : Il faut réduire le montant de la garantie locative à un mois maximum (au Canada, il n’y a pas de caution du tout, et les poursuites facilitées en cas de litige). En Belgique, les propriétaires doivent déposer la caution sur un compte en banque et la restituer avec les intérêts bancaires.
Energie : La distribution de l’eau peut redevenir publique, par la gestion des collectivités locales (qui par définition ne font pas de profit). Exemple dans Les Landes.
Les impôts : A Vendôme, une petite part des impôts locaux est calculée en fonction du quotient familial. Il faut élargir et généraliser l’application de ce type de calcul.


Poursuivre la réflexion
L’ensemble des dysfonctionnements du système capitaliste et mondialisé est supporté par les seules épaules des individus. Ce sont eux qui subissent les prises de bénéfices par les actionnaires, avec des licenciements massifs. Ce sont eux qui subissent les lois de la concurrence, en voyant augmenter le prix des l’énergies. Ce sont eux qui se voient refuser un logement ou un prêt bancaire, parce qu’ils n’ont pas un emploi pérenne.
Dans quelle mesure le politique peut-il encore contrecarrer l’économie mondialisée capitaliste ?