Désirs d'Avenir - Pays de Vendôme comité local

30 janvier 2007

Compte-rendu du débat sur la Sécurité- Montoire le 17/01/2007

Synthèse rédigée par Christiane L’HENAFF

Débat animé par Béatrice ARRUGA – Conseillère régionale, en présence de 25 personnes, dont Marie-Hélène VIDAL – Maire-adjoint de VENDOME, Karine GLOANEC-MAURIN – Première secrétaire fédérale, Michel CUREAU – Maire et Conseiller général de Montoire

1. Constats partagés au cours du débat

L’insécurité est un thème porteur, monopolisé par la droite qui utilise des arguments primaires.
Le bilan de Sarkozy n’est pas aussi positif qu’il le prétend : les vols et dégradations de biens ont diminué grâce à des progrès techniques (notamment sur les systèmes d’alarmes).
En revanche les violences contre les personnes augmentent. Elles sont souvent gratuites.
La violence scolaire n’est peut-être pas aussi importante qu’on le dit :
Plus de communication, des chiffres mieux connus donnent une accélération médiatique au phénomène.
Cependant, dans certains établissements scolaires le climat s’est beaucoup dégradé. Dans d’autres il n’a pas changé. Il y a un clivage selon la population des établissements.
La délinquance concerne les extrémités de la société : les cols blancs et les marginaux.


" Pépites " et Témoignages

Au Lycée Agricole de Montoire, la police a dû récemment intervenir 3 fois en 15 jours.
Il ne semble pas y avoir de problème au Lycée d’Enseignement Général de Vendôme.
Sarkozy, dont la ville ne compte que 2 % de logements sociaux au lieu des 20 requis, illustre une délinquance administrative impunie.

Poursuivre la réflexion
Un médecin qui refuse de soigner un patient bénéficiant de la CMU ne commet-il pas un acte violent ?


2. Causes de la situation actuelle

La violence est engendrée par :
. Le développement des inégalités : les + riches se conduisent souvent comme des voyous.
. La précarité : sans emploi à leur proposer , comment redonner confiance aux jeunes, les intégrer ?
. Le manque de lien social : il n’y a plus d’accompagnement des jeunes pour entrer dans l’âge adulte (autrefois assuré par le service militaire, les associations religieuses…).
. Le développement de l’individualisme : règne de la loi du plus fort, disparition de la solidarité
pression sur les enfants pour qu’ils réussissent, diminution du respect de l’autorité
. La disparition de nombreuses associations socio-culturelles dans les quartiers défavorisés entre 2002 et 2007.
. Le manque de personnel dans les écoles et la suppression des aides éducateurs.
. La promiscuité dans les prisons.


Pépites et Témoignages
Les revenus insensés des patrons du CAC 40 sont une provocation.


Poursuivre la réflexion
La liberté individuelle est compatible avec le respect de l’autorité. N’est-ce pas simplement une question d’éducation ?

3. Propositions

Contrairement à la Droite qui a une réponse sécuritaire, la Gauche a besoin de temps pour résoudre les problèmes de sécurité.
Ses réponses sont en effet plus compliquées : la prison ne doit pas être l’objet central de la sanction.
Il faut faire comprendre à l’opinion que les peines peuvent se passer hors de la prison. Les peines de substitution doivent être proposées prioritairement.
Malheureusement les travaux d’intérêt général sont en diminution constante.
Il faudrait inciter les associations implantées à proposer des travaux.Face à la montée de la violence les actions doivent êtres multiples, préventives, éducatives.
Cependant, tout acte délictueux doit être sanctionné.

Il faut également accompagner les victimes : en rendant rapidement le bien volé, en accompagnant les victimes qui ont subi un traumatisme

Pépites et Témoignages
L’association TETRA regroupe des chercheurs indépendants (Plan, C.N.R.S….) en vue de faire des propositions sur le thème de la violence.


Poursuivre la réflexion
Une société plus solidaire, c’est une société moins violente.

28 janvier 2007

Derniers débats programmés cette semaine!

  • Lundi 29 janvier, à 20h30 à Oucques, salle polyvalente sur le thème "vie rurale" et
  • mercredi 31 janvier, à Vendôme, à 20h30, salle de quartier du Temple pour une soirée de synthèse.

Venez nombreux!

22 janvier 2007

Compte-rendu du débat Vie chère

Synthèse réalisée par Mathilde Beauvallet

Débat organisé à Vendôme.
Débat(s) A la salle du Temple, le 20 décembre, une trentaine de personnes présentes. Etaient présents notamment Marie-Hélène Vidal, candidate aux législatives, Karine Gloanec-Maurin, 1ère secrétaire fédérale, Béatrice Arruga, responsable locale de Désir d’Avenir, divers conseillers municipaux


1. Constats partagés au cours du débat
Grandes Tendances
Le budget des familles a augmenté ces dernières années. Notamment concernant le logement, le prix de l’énergie, les études des enfants.
le sentiment d’incertitude face à l’avenir est préoccupant : une personne sur deux pense pouvoir se retrouver sans domicile fixe dans l’avenir.
Le pouvoir d’achat d’une certaine catégorie de personnes retraitées est très bas.
Les impôts indirects sont un réel poids budgétaire pour les familles.


Témoignages
Une militante explique qu’elle doit héberger sa grand-mère, qui n’a plus la possibilité financière de vivre seule, à cause de sa petite retraite.


2. Causes de la situation actuelle

Grandes Explications
Les revenus du travail ne permettent plus de vivre dignement. Un salaire suffit à peine pour une personne.
La pénurie de logement pousse (par effet d’aubaine) les propriétaires à augmenter les loyers. Les coûts de constructions eux aussi augmentent, ce qui limite l’accès à la propriété. La pression s’exerce toujours sur les épaules de l’usager.
Il y a un surcoût de l’énergie, lié aux privatisations. Les prix sont alors calqués aux cours de la bourse. Le dysfonctionnement vient des mesures de mise en concurrence au niveau européen.
Le surendettement des ménages augmente. Les foyers sont poussés à la consommation par la publicité, et les facilités de contracter des crédits à la consommation.


Témoignages
Les employeurs mettent en cause les 35h, en faisant croire qu’ils ne peuvent pas donner d’heures supplémentaires. C’est faux : rien ne les en empêche, à condition de les rémunérer en tant que telles.
Les HLM commencent eux-mêmes à se comporter comme des bailleurs privés, en demandant des justificatifs que la loi ne mentionne pas.


3. Propositions

Grandes Idées
Logement : il faut faire baisser la pression sur la pénurie de logement par des politiques volontaristes.
La loi SRU doit être renforcée et appliquée.
Le droit de préemption urbain doit être augmenté.
Il faut baisser les garanties locatives
Energie : l’Etat et les services publiques doivent garantir l’égalité d’accès aux énergies à tous les citoyens (eau, gaz, électricité). L’Etat doit s’engager à garantir les plus faibles coûts
Il faut revenir sur la privatisation d’EDF.
Travail : La Puissance Publique doit assurer par la loi la juste répartition entre la rémunération du travail et du capital. De plus, dans le partage des bénéfices, les actionnaires devront assurer la pérennité de l’entreprise.
La hausse du SMIC doit être effective, sans toute fois écraser l’échelle des salaires.
Il faut garantir un minimum vital aux personnes âgées pour qu’elles puissent vivrent dignement, selon leur choix de vie.
Les impôts : le système est profondément inégalitaire en France. Il faut réorganiser la solidarité nationale, plus justement. 
Le surendettement : Les besoins changent (exemple de la téléphonie): ils doivent être étudiés et intégrés au « panier de la ménagère » afin de pouvoir redéfinir les revenus de base.
Il faut défendre notre modèle de société, et éviter la fuite en avant consumériste du modèle Anglo-saxon qui fonctionne pour les gens qui ont de l’argent, mais laisse sur la paille ceux qui n’en ont pas.


Témoignages
Logement : Il faut réduire le montant de la garantie locative à un mois maximum (au Canada, il n’y a pas de caution du tout, et les poursuites facilitées en cas de litige). En Belgique, les propriétaires doivent déposer la caution sur un compte en banque et la restituer avec les intérêts bancaires.
Energie : La distribution de l’eau peut redevenir publique, par la gestion des collectivités locales (qui par définition ne font pas de profit). Exemple dans Les Landes.
Les impôts : A Vendôme, une petite part des impôts locaux est calculée en fonction du quotient familial. Il faut élargir et généraliser l’application de ce type de calcul.


Poursuivre la réflexion
L’ensemble des dysfonctionnements du système capitaliste et mondialisé est supporté par les seules épaules des individus. Ce sont eux qui subissent les prises de bénéfices par les actionnaires, avec des licenciements massifs. Ce sont eux qui subissent les lois de la concurrence, en voyant augmenter le prix des l’énergies. Ce sont eux qui se voient refuser un logement ou un prêt bancaire, parce qu’ils n’ont pas un emploi pérenne.
Dans quelle mesure le politique peut-il encore contrecarrer l’économie mondialisée capitaliste ?

09 janvier 2007

2e débat participatif à Mondoubleau


C'est à 20h30, maison Consigny, mercredi 10 janvier que se tiendra le 2nd débat organisé dans le cadre de la campagne de Ségolène Royal.

Trois milliards d’êtres humains, soit la moitié de la population du globe, vivent aujourd’hui avec moins de deux dollars par jour. Ils seront probablement quatre milliards en 2020 car plus de 95 % de l’accroissement démographique à venir se fera dans les pays en développement.

La lutte contre ces inégalités est une nécessité politique : la solidarité le commande, mais aussi l’intérêt, l’accroissement des inégalités nourrissant l’immigration et les frustrations.

Ces inégalités reflètent un ensemble complexe de problèmes posés aux pays en développement, problèmes qui vont du plus global (le gaspillage des ressources par les pays développés, la lutte contre les grandes endémies…) au plus local (la formation, l’éducation, notamment des filles…), du plus ancien (le maintien de la paix, la lutte contre la corruption…) au plus moderne (la fracture numérique entre le Nord et le Sud, la protection de la propriété intellectuelle…).

La difficulté de mettre en œuvre une politique cohérente d’aide au développement réside dans la nécessité de traiter tous ces problèmes simultanément. L’échec des politiques partielles (exclusivement financières ou sectorielles, commerciales) est aujourd’hui patent : leur mise en œuvre sous la tutelle des pays du Nord ne parvient plus, depuis longtemps, à résoudre les problèmes rencontrés par le Sud.

En outre, l’insistance mise par les institutions financières internationales, au nom d’une idéologie néo-libérale, sur le retrait de l’Etat a contribué au délitement de la puissance publique, à la dislocation de services essentiels, notamment dans les domaines éducatif, social et sanitaire.

Enfin, les modèles de développement proposés ou imposés par les pays du nord sont souvent inadaptés et coûteux en termes d’environnement. La raréfaction des énergies fossiles et le réchauffement climatique rendent de toute façon inévitable la préparation de l’après-pétrole.