Désirs d'Avenir - Pays de Vendôme comité local

31 octobre 2006

Ségolène Royal dans la NR: "Quand on ironise, quand on déforme, je tiens bon"

C'est avec ces propos que Ségolène Royal a présenté à notre presse régionale l'état d'esprit qui l'animait à quelques jours du vote des militants socialistes.

Voici le texte de l'interview:
Propos recueillis par Hervé Cannet et Didier Monteil

L'envie d'être présidente de la République vous est venue comment ?

« Toute petite déjà ? Non, je pensais surtout à avoir mon bac. J'avais imaginé être présidente de l'Assemblée nationale en 1997. J'étais déjà une des plus anciennes députées. Il y a eu des sollicitations à ce moment-là : en tant que femme, que responsable politique socialiste… C'est peut-être un peu parti de là. Après, il y a eu l'étape des élections régionales qui a appuyé l'idée d'une éventuelle candidature. Et puis il y a une crédibilité qui s'est installée. Cela a été difficile à faire admettre. Parce que j'étais d'une nouvelle génération et que j'étais une femme. Jose Luis Zapatero me disait qu'à un moment, c'est l'opinion qui l'a imposé. Dans les adhésions à ma personne, la stature de présidente socialiste de Région compte. C'est-à-dire la femme qui est au contact des réalités. Tout est important… »

Comment expliquez-vous votre popularité ?

« J'incarne le changement, une autre façon de faire de la politique. Les gens sentent que ma motivation, ce n'est pas le pouvoir pour le pouvoir. Je ne suis pas dans une revendication de pouvoir personnel. Si je pensais que je ne pourrai rien faire de ce pouvoir, en clair cela ne m'intéresserait pas de prendre en charge cette mission. C'est une épreuve tout de même. C'est aussi une immense chance de recevoir cette confiance… Ce n'est pas non plus une aventure personnelle. Il faut savoir s'entourer, constituer un gouvernement. Les gens apprécient ma liberté de parole. »

Vous parlez d'encadrement militaire, de jurys populaires, d'ordre juste. Ce sont des idées iconoclastes ?

« Il y a une crise démocratique qu'il faut oser regarder. Ce n'est pas facile à dire. La crise est là, elle est latente, elle n'est pas du tout résolue. Mes idées viennent de loin. Par exemple, les jurys citoyens, j'ai été très surprise de l'impact : j'en ai parlé dès 2002, à l'Assemblée nationale. Il faut trouver des idées nouvelles dans le champ du débat public. Mais souvent, on n'a pas le temps de s'expliquer, et ces idées sont caricaturées. Il faut un cheminement pédagogique pour expliquer comment cela se passe. »

Mais ces derniers jours, vous avez donné le sentiment de faire marche arrière ?

« Non, je sais de quoi je parle. Quand je parle de jurys citoyens, cela se transforme en jury d'assises avec des punitions et tout… Cela n'a pas de sens. Le débat politique déforme les choses. Après il y a une phase d'explication. La phase pédagogique n'est pas une phase de recul, mais d'explication. Des gens seront tirés au hasard sur les listes électorales pour faire venir au débat public des citoyens qui en sont éloignés. Depuis, il y a des tas de remontées de mairies qui disent que cela existe déjà. J'ai appris que cela venait de démarrer à Cerizay (Deux-Sèvres)* : c'est le hasard complet. » « Même chose pour l'encadrement militaire. Je n'ai jamais reculé. Ce sont des tâches humanitaires, constructives. Ce sont des jeunes qui sont condamnés, on ne va pas les mettre en colonies de vacances. Il n'y a rien de choquant à cela. Ce sont des propositions qui ne tombent pas comme cela d'un chapeau ! » Jurys citoyens : “ J'ai lancé l'idée à l'Assemblée dès 2002 ”

Vous parlez de citoyens-experts : mais alors quel rôle pour l'élu ?

« J'entends les citoyens. Après, il faut évaluer la décision. La responsabilité politique, c'est de prendre des décisions, de les assumer et de rendre des comptes. C'est très moderne, et très utile de prendre le temps de parler avec eux. On le voit dans l'environnement. J'ai appris plein de choses dans les forums sur l'eau que je réunis en Poitou-Charentes. En écoutant les experts citoyens (ce ne sont pas des experts polyvalents) que sont les pêcheurs : ce sont les experts de ce qu'ils vivent et de ce qu'ils attendent. »

Le peuple aurait-il toujours raison ?

« Je n'ai pas la prétention d'être exemplaire sur tout. Je suis pour une mise en commun des bonnes pratiques. Le peuple est souverain en démocratie. Il n'a pas toujours raison : mais une fois qu'il a voté, il est souverain. »

Dans votre famille politique, on vous reproche une posture droitière ?

« Les problèmes ne sont ni de droite, ni de gauche, mais il y a des solutions qui sont de droite, et des solutions qui sont de gauche. Quand on remet la personne au cœur de la décision, c'est être socialiste. C'est aussi une position humaniste. »

Quelles solutions préconisez-vous face à la crise des banlieues ?

« Emploi, sécurité, éducation : ce sont les leviers sur lesquels il faut agir. L'État doit assumer ses responsabilités. Ne faut-il pas donner aux élus, appuyés sur les citoyens, les moyens de leur politique ? Vous vous rendez compte qu'à Clichy-sous-Bois, il n'y a toujours pas de commissariat de police. Déconcentrons, décentralisons. Est-ce que la politique de la ville doit être menée depuis Paris ? Même dans ma Région, je suis obligée d'aller négocier avec M. Borloo les contrats de rénovation urbaine. C'est quand même anormal. Il y a une formidable déperdition d'énergie. Ce n'est pas incompatible avec un État fort, parce que les gens veulent un État fort, qui assure la péréquation des moyens sur l'ensemble du territoire. »

Par exemple, dans l'univers carcéral ?

« Les prisons, c'est une situation indigne pour la France. C'est un domaine qu'il faut décentraliser, à condition de transférer les moyens financiers. On cible mieux les besoins de près, car on gaspille beaucoup moins les deniers publics. »

Quels moyens économiques aurez-vous pour appliquer le projet du PS ?

« Nous, nous faisons le choix du dialogue social. Entre les déficits publics, le déficit des comptes sociaux, le déficit du commerce extérieur, la situation économique n'est pas brillante : mais je crois qu'elle n'attend que de redémarrer. La France est plombée par le pouvoir en place. Les pôles de compétitivité, c'est une source de création d'activités, c'est une chance formidable. Cela fait deux ans, en Région, qu'on est l'arme au pied. Un État qui décide de faire avancer ce qu'il y a de meilleur dans le pays, il le fait. Le pilotage des politiques industrielles est extrêmement pesant et bureaucratique. On peut penser, comme la droite, que c'est le “ tout précaire ” qui fait avancer les entreprises. Mais je pense exactement le contraire : c'est la sécurisation des salariés qui les rend plus compétitifs et l'entreprise va mieux… Un pays qui se met en mouvement, qui reprend confiance en lui, déclenche une dynamique. »

Si vous êtes en situation, quelle serait votre priorité ?

« Ce qui va se passer pendant la campagne électorale sera déterminant. C'est à ce moment que se noue le pacte social avec les Français. L'impératif absolu, c'est l'éducation, c'est la priorité majeure. Le président de la République doit monter en première ligne. C'est là que tout se joue. Il faut que le pays sente une vraie mobilisation nationale. S'il faut des moyens, on les remettra. »

Vos adversaires vous décrivent comme dure, autoritaire, cassante ?

« Je ne pense pas du tout être cassante ; je suis exigeante. Ce n'est pas pareil. Peut-être y a t-il une dimension sexiste dans ce jugement. Est-ce qu'on dirait cela d'un homme qui exerce son autorité ? Je ne crois pas. L'autorité est absolument nécessaire. La critique la pire serait : elle ne fait rien. Et ça au moins, je ne l'entends jamais. Contrairement à ce qui est dit, je travaille très collégialement. Quand je suis arrivée à Poitiers, j'ai voulu comprendre, maîtriser la machine, et cela n'a pas fait plaisir. J'ai supprimé le clientélisme et les gaspillages. Quand ce sont les notables qui résistent, cela fait du bruit. Mais tous les gens qui sont contents des actions de la Région, c'est cela qui compte. »

Quel est votre regard sur Nicolas Sarkozy ?

« Je ne le connais pas personnellement. Cela ne m'intéresse pas de le juger sur le plan personnel. En politique, ce qui me choque le plus dans son comportement, c'est qu'il laisse penser qu'il a plein de projets, que les choses iraient tellement mieux s'il était à l'échelon plus haut, alors qu'il est au pouvoir. Pourquoi attend-il 2007 ? Il a une liberté de parole, mais la différence avec moi, c'est que lui est au pouvoir. Il a la responsabilité d'agir. Quand on a le pouvoir, on agit ! »

La campagne de 2002 n'avait pas été bonne : comment imaginez-vous la vôtre ?

« Une campagne, c'est mettre une société en mouvement. Le lien de confiance s'établit pendant la campagne. Les gens évaluent la crédibilité de la parole politique et les chances qu'elle a d'être tenue. « Quand on ironise, quand on déforme ce que je dis, je tiens bon… Je veux renouer ce lien, retisser la confiance : la République du respect que j'appelle de mes vœux englobe ceux qui ont le sentiment de n'être pas compris, de n'être pas écoutés. Voilà mon ambition. »

*Jean Grellier, maire PS de Cerizay (vice-président du conseil régional du Poitou-Charentes) vient de faire tirer au sort un jury citoyen de 150 habitants.
Crédit photo: Ouest France, Claude Stéphan.

27 octobre 2006

Désir de démocratie

S'adressant à la Sorbonne à l'occasion du forum de la "Cité de la réussite", Ségolène Royal a jugé que la droite a causé "une "crise politique, démocratique, voire morale" face à laquelle il faut agir "en consultant les citoyens et en les dotant de nouveaux pouvoirs de surveillance du politique".

Ses déclarations font largement écho à plusieurs études parues depuis 2002, illustrant la crise de confiance des citoyens envers leurs élus qui est l'une des causes principales du vote FN et de l'abstention. Cela montre encore une fois que Ségolène Royal est la candidate la plus en phase avec le désir d'éthique en politique.

Pointant la "montée des frustrations et un sentiment profond de doute des citoyens à l'égard de leurs responsables politiques", elle a ainsi visé l'amnistie présidentielle de Guy Drut, ancien champion olympique mais aussi ciblé la politique de Nicolas Sarkozy, qu'elle qualifie de "populiste" car il se veut autoritaire envers les plus faibles mais laxiste envers ses amis politiques.

Ségolène Royal prend plusieurs engagements de nature à redonner de la crédibilité à la politique :
- " donner la certitude que la parole sera tenue sur la mise en place de ce pacte social",.
- mettre en place "une surveillance populaire sur la façon dont les élus remplissent leur mandat".
- "clarifier et préciser la façon dont les élus pourraient être obligés de rendre des comptes à intervalles réguliers avec des jurys de citoyens tirés au sort",
- limiter "à deux mandats présidentiels" l'exercice de la fonction de chef de l'Etat
Par ailleurs, elle est "favorable à ce que l'on impose à toute collectivité publique qu'une partie de son budget soit mise en débat et mise au vote"


Telles sont les premières pierres de la rénovation des pratiques politiques dans le cadre d'une démocratie participative.

Cette vidéo est visible en cliquant ici.

La position de Ségolène Royal sur ... La Révolution démocratique

« La campagne des élections présidentielles va permettre de refonder ce pacte républicain et d’apporter la preuve que la parole sera tenue. C’est pourquoi cette campagne devra être participative. Parce que ce pacte républicain doit être redéfini avec tous les Français. C’est parce que nous arriverons à faire lever leur parole pendant cette campagne que nous aurons ensuite l’obligation de respecter la parole donnée, qui a si souvent manqué au peuple français »Vitrolles, 29 septembre 2006

« L’intérêt général s’efface dans la confusion et l’irresponsabilité des pouvoirs »

« L’intérêt général s’efface dans la confusion et l’irresponsabilité des pouvoirs. Le débat démocratique est confisqué (on vient encore d’en avoir un exemple avec la politique étrangère). Les promesses électorales sont oubliées. Le dialogue social est archaïque. La décentralisation a été dévoyée. Le sens de la plus élémentaire humanité est perdu dans des expulsions à grand spectacle.Notre justice est ébranlée. L’Etat perd sa crédibilité car le gouvernement actuel, tout à son agitation fébrile, n’a plus de boussole. Il fait adopter une nouvelle loi sur l’immigration deux ans après celle qu’il a déjà fait voter. Il décide, malgré sa promesse formelle au Parlement, la privatisation de Gaz de France. Il expulse des enfants qui veulent apprendre à l’école mais laisse filer la délinquance de masse sans s’attaquer à ses causes profondes. Comment s’étonner que, dans ces conditions, le lien de confiance soit dramatiquement affaibli ? Toutes les élections et toutes les enquêtes d’opinion de ces dernières années délivrent obstinément le même message : les Français ne se sentent ni écoutés ni entendus ni compris. Ils ne sont pas devenus indifférents à la politique mais ils veulent une démocratie qui fonctionne mieux et avec eux, dans laquelle chacun se sente respecté. »
Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006


Combattre le sentiment d’impuissance :

« C’est un choix politique : celui de combattre le sentiment d’impuissance qui mine la démocratie et de partager plus largement les décisions pour améliorer l’action publique. Car nous avons tous soif de considération, soif de maîtrise personnelle de nos existences, soif d’efficacité collective et de résultats sans gaspillages ni lenteurs.Des institutions de la République qui exercent la plénitude de leurs attributions avec l’aide de citoyens qui ne soient plus exclus d’une histoire qui est la leur : c’est cela aussi la juste autorité de l’Etat. »
Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006


Il nous faudra accomplir une révolution démocratique et mettre en place une nouvelle République

« Il nous faudra accomplir une révolution démocratique et mettre en place une nouvelle République. Ce que je vous propose, ce n’est pas une politique au rabais, sorte de gouvernance aseptisée réduite à la simple gestion à la marge du désordre des choses. C’est de mieux partager l’exercice du pouvoir pour que la France saisisse toutes ses chances en assumant cette « passion de l’égalité » qui est la sienne.
Ce que je vous propose, c’est une révolution démocratique fondée :
- sur l’intelligence collective des citoyens ;
- sur une vraie décentralisation qui identifie les responsabilités et rende l’Etat plus efficace ;
« décentralisation », le mot a été bien usé et bien galvaudé mais nous le réhabiliterons en lui donnant tout son sens qui affirme l’intelligence des territoires ;
- sur une démocratie sociale dans l’entreprise qui permette, enfin, de moderniser les relations sociales.
Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006


Améliorer la représentativité du Parlement, et le renforcer :

« Cela passe par une plus juste représentation des Françaises et des Français dans la diversité de leurs origines sociales et géographiques, par le respect la parité, par le non-cumul des mandats, par un système où la responsabilité soit la règle (à commencer par celle du Chef de l’Etat) et où le Parlement ait un réel pouvoir d’impulsion et de contrôle du gouvernement. Cela suppose aussi que les parlementaires soient bien présents à l’Assemblée nationale, raison pour laquelle le non-cumul des mandats est nécessaire. »
Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006


S’appuyer sur la démocratie participative :

« Cela passe aussi par une démocratie participative qui élargira la consultation des citoyens, leur pouvoir d’initiative et de décision, notamment par referendum d’initiative populaire et par ce referendum que nous organiserons (…) pour mettre en place une grande réforme institutionnelle. Je crois à la capacité d’expertise des citoyens. Certains se sont moqués de cette idée de « citoyens experts » mais je suis convaincue que chacun d’entre nous est le mieux à même de connaître et d’exprimer ses problèmes, ses attentes et ses espérances, sans pour autant se fermer au point de vue de l’autre. Si beaucoup de Français s’abstiennent, ce n’est pas de gaieté de cœur ou par indifférence, c’est parce qu’ils se sentent tenus à l’écart et n’ont plus le sentiment de pouvoir influer. Pour avoir envie de s’impliquer, il faut que la prise de parole ait des chances de peser. De plus en plus, nous ne reconnaissons de réelle légitimité qu’aux décisions auxquelles nous avons été associés. C’est cela, la démocratie participative : écouter pour agir juste, construire ensemble de meilleures décisions et rendre des comptes. Plus les gens y seront associés, plus les réformes seront solides. »
Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006


Décentraliser :
« Si on veut revivifier la démocratie, si on veut redonner au gens l’envie de venir voter, si on veut faire en sorte d’être plus intelligent collectivement, il faudra faire un peu plus,. Je vais utiliser un mot qui est totalement usé, galvaudé, et pourtant pour l’instant je n’en vois pas d’autre. Il faudra faire une réforme jusqu’au bout de la décentralisation. Jusqu’au bout, c’est-à-dire donner la responsabilité des territoires. L’objectif, ce n’est pas renforcer le pouvoir des notables, que nous sommes, j’en suis, je suis une, présidente de région. C’est rapprocher les décisions des citoyens. »
Villeurbanne, 9 mai


Une VIème République ?

« Faisons d’abord les choses et nommons-les ensuite .Seul le respect créé la confiance. Et la confiance nourrit le désir d’avenir.Cette révolution démocratique indispensable pour mener des réformes durables et pour atteindre les quelques objectifs dont je vous ai parlé, conduira-t-elle à une 6ème République ? Je vous propose d’y répondre en nous fondant sur ce principe de respect et sur cette politique par la preuve que j’ai évoqués tout à l’heure : faisons d’abord les choses et nommons-les ensuite. Quand nous aurons accompli cette révolution démocratique et cette réforme institutionnelle, lorsque nous aurons tenu parole, alors nous saurons si nous sommes en train de créer une 6ème République. Je vous donne rendez-vous à ce moment-là pour savoir si nous avons réussi, car ce qui est important c’est une conception exigeante de la responsabilité de la fonction politique. Et aussi une manière plus transparente, plus simple, plus directe, d’exercer le pouvoir. »
Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006


Un chef de l’Etat pour mobiliser les talents :

« J’entends dire, çà et là, qu’il faudrait pour diriger la France une expérience que très peu possèderaient ici-bas. Il est vrai que l’expérience personnelle est importante mais elle ne suffit pas car ce qui compte, aujourd’hui plus qu’hier, c’est la capacité à mobiliser l’expérience collective, à mobiliser toutes les volontés et tous les talents d’un pays qui puise sa force dans sa diversité, à mobiliser, au delà, tous ceux qui veulent tout simplement que ça change. »
Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006

20 octobre 2006

Retour sur le 1er débat TV

Mardi dernier a eu lieu le 1er débat TV: un moment attendu, redouté aussi. Après plus de deux heures d'émission, avec un taux d'audience record pour les chaînes TV concernées et pour les connexions internet, nous nous félicitons pour la tenue et la qualité de cette émission, chargée d'orchestrer et de mettre en lumière les 3 candidatures socialistes à l'investiture.

De manière habilement concertée par les 3 protagonistes permettant à chacun de s'exprimer sans tomber dans une confrontation dont personne ne souhaite l'image calamiteuse qu'elle produirait, les candidats ont pu exposer leurs intentions, leurs priorités, dans le respect du projet des socialistes adopté à l'unanimité en juin dernier.

Dans ce premier débat consacré aux questions économiques et sociales, Ségolène Royal a su par ses mots illustrer ses priorités par des exemples concrets issus de sa solide expérience d'élue de terrain, à la tête d'une grande région française. En avance sur le 2nd débat, elle a longuement mis en avant la question environnementale comme objectif premier de l'action politique qui sera la sienne si elle est élue. En matière d'emploi, elle est la seule également à avoir évoqué le vivier important en matière de création d'emploi que constitue l'économie sociale et solidaire.

Pour le reste, retrouvez la vidéo des morceaux choisis en cliquant ici.

14 octobre 2006

Droit au logement: il est urgent d'agir!

A l'occasion de son déplacement à La Réunion, Ségolène Royal est revenue sur le droit au logement, dans un département qui connait l'un des plus forts taux de chômage et de pauvreté.

"Il faut des sanctions plus fortes pour faire respecter la loi SRU et aller à l'inverse de ce qu'a fait le gouvernement", a t-elle déclaré. "Il faut augmenter l'amende pour les villes qui refusent de s'y soumettre. L'Etat doit se substituer au maire. Ce sera à l'Etat ou au préfet d'intervenir", a-t-elle ajouté.

Là-bas ou ici dans l'hexagone, l'accès au logement est devenu l'une des principales difficultés pour nos concitoyens, y compris pour ceux qui ont un emploi et un revenu stable. Avec la hausse continue des loyers (+2, 78 euros au 2nd trimestre d'après l'
Insee, +2, 46 au trimestre précédent), comme celui du coût de la construction, l'offre de logements sociaux doit être relancée massivement et la loi, enfin, appliquée avec sévérité dans les communes qui s'y refusent.

En dénonçant ainsi ce manquement actuel à l'application de la loi SRU, Ségolène Royal relance le débat crucial de l'accès au logement qui fait défaut dans notre pays comme l'innefficacité des outils actuels permettant la juste application des lois.

11 octobre 2006

L'Europe par la preuve

par Ségolène Royal, le 11 octobre 2006

L’Europe est bloquée, nous le voyons tous. La France est isolée. Je veux débloquer l’Europe et sortir la France de l’isolement. Il y a une demande des Français en Europe et une demande d’Europe dans le monde. A de rares exceptions, les peuples sont au mieux indifférents, au pire méfiants. Les progrès apportés par l’Europe sont méconnus ou occultés. Les gouvernements se servent de l’Europe comme bouc-émissaire pour des politiques qu’ils ne veulent pas assumer. Les égoïsmes nationaux se font plus virulents. Plus personne ne semble avoir de vision et de volonté. Et pour finir, le non français et le non néerlandais.

Ce constat montre qu’il faut changer de méthode. Pendant longtemps, a prévalu la vision de Jean Monnet qui a réalisé la paix et la reconstruction et avec une méthode : celle des petits pas, de la réconciliation par la construction d’un ensemble économique qui garantissait la prospérité, celle, aussi, qui se faisait sans les peuples jugés trop immatures, trop soumis aux passions nationalistes, pour ne pas peser négativement sur le grand dessein européen. Cette Europe a vécu : elle reposait sur une absence de transparence, moins subie que voulue, qui n’a plus de sens aujourd’hui ; elle supposait aussi un large accord sur les objectifs entre un petit nombre de pays et singulièrement entre la France et l’Allemagne. Qui ne voit que l’Europe des 25 est beaucoup plus hétérogène que l’Europe des Six ou même des Quinze ?

Alors, on a voulu changer de méthode, bâtir l’Europe politique en commençant par réformer les institutions et en appelant, de manière erronée, cette réforme une Constitution alors qu’elle n’en était pas une. L’objectif était peut-être louable, il faudra en tout état de cause revoir les institutions, mais il n’a pas été compris. Les peuples ont découvert qu’une partie de la construction européenne s’était faite en dehors d’eux, qu’on les avait peu ou mal associés. Ils ont aussi perçu qu’il n’y avait pas ou plus de consensus sur le modèle européen, sur l’Europe que l’on veut, l’Europe dont on rêve. Est-ce une simple zone de libre échange où chaque pays tente de faire concurrence à l’autre en baissant ses impôts et sa protection sociale, quitte à briser la cohésion sociale et à laisser se développer les populismes ? Ou est-ce un ensemble solidaire, uni par des valeurs et par la volonté commune que les pays les riches tirent les autres vers le haut ?
L’Europe ne protège pas, c’est un espace de vulnérabilité.
Oui, il faut relancer l’Europe à travers la politique, mais la politique ne se réduit pas aux institutions. Elle fixe les choix, dessine les orientations et met en place des projets. Aujourd’hui, il faut redonner aux citoyens une envie d’Europe, et ils ne retrouveront cette envie que s’ils savent pourquoi nous sommes ensemble et pour quoi faire.

Les fondements
Je propose d’abord une refondation des objectifs européens. Voici ceux que je retiens :
  • la paix.

On dit que cet objectif ne correspond plus à la réalité. C’est faux. Certes, il ne s’agit plus de réconcilier la France et l’Allemagne. Mais, à l’Est de l’Europe, la perspective de rentrer dans l’Union européenne a joué un rôle décisif pour apaiser les vieilles haines nationales, toujours promptes à se réveiller, comme l’a montré le contre-exemple yougoslave. Aujourd’hui, on le voit au Liban, le monde a besoin de l’Europe, seule puissance pacifique capable de représenter une alternative à l’hyper puissance américaine. Il ne faut pas s’y tromper : un gouvernement moins conservateur pourra succéder à l’équipe Bush, le dialogue avec les Etats-Unis sera peut être plus aisé, mais il est dans la nature d’une puissance solitaire et sans contrepoids de décider unilatéralement et d’être tentée par l’usage de la force. L’ordre international a besoin d’équilibre. Rien ne serait pire que de donner le sentiment qu’il existe un seul bloc, l’Occident riche, uni pour se protéger du reste du monde.


L’Europe est le seul acteur qui puisse équilibrer les relations internationales dans le sens de la paix. Il ne faut donc pas se résigner à l’impuissance et aux divisions actuelles même si celles-ci sont enracinées dans des années d’histoire diplomatique. Le Moyen Orient, l’Afrique, la Russie sont nos voisins : l’Europe doit définir sa politique à leur égard. La France doit sans relâche œuvrer à faire émerger des positions communes à 25 et, si c’est impossible, se donner les moyens d’agir avec le plus grand nombre d’Etats décidés à défendre les mêmes valeurs et le même souci de paix et d’équilibre.


Propositions :
- Je pense qu’il faut rétablir immédiatement les aides européennes aux palestiniens. Si le désespoir s’installe, la guerre civile aussi. Compter sur cette perspective pour éliminer le Hamas est irresponsable. Je suis au demeurant convaincue que les peuples israéliens et palestiniens veulent la paix.
- Je souhaite que l’Europe prenne l’initiative de proposer une conférence internationale pour la paix au moyen orient, dans le même esprit dans le même esprit que la conférence tenue à Madrid en 1991.
- L’Iran : l’Europe doit continuer ses efforts diplomatiques pour contrer les dangers du nucléaire militaire iranien. Les menaces explicites contre Israël et les provocations verbales sont intolérables. La voie de la diplomatie avec l’Iran repose aussi sur la reconnaissance du rôle de ce pays dans la région.
- La lutte contre le terrorisme doit être une priorité de l’Union Européenne. Beaucoup de chose ont été faites notamment dans le cadre d’Eurojust et l’Interpole qui mériteraient de recevoir davantage de moyens. Je souhaite, pour mieux coordonner les moyens judiciaires, la mise en place d’un parquet européen.

  • l’efficacité par la solidarité.

La concurrence sur les marchés européens et mondiaux n’est pas un projet de société. Les Européens ne veulent pas d’une compétition entre les Etats membres à travers les instruments de la fiscalité et du droit social, ou plutôt de l’absence de droits sociaux. Ils ne veulent pas d’un modèle européen qui soit la lutte de tous contre tous. Le résultat serait non pas le triomphe de quelques pays mais l’enrichissement d’un petit nombre d’individus et, partout l’affaiblissement des capacités de redistribution et de solidarité, au détriment des plus faibles et de la cohésion sociale.


Nos concitoyens veulent bénéficier de services publics de qualité, sans que ceux-ci soient remis en cause par dogmatisme libéral. Ils ne veulent pas d’une Europe impuissante face aux effets négatifs de la mondialisation, acceptés comme une fatalité, mais une Europe volontaire qui se donne les moyens de peser dans l’économie internationale.


Cette Europe volontaire et puissante doit retrouver le chemin des politiques communes. Cinq domaines sont aujourd’hui prioritaires :
* lancer l’Europe des énergies renouvelables : préparer « l’après pétrole ». Certains grands choix énergétiques, comme la place du nucléaire, nous ont divisé et continuent de le faire. Toutefois, à la lumière des événements internationaux récents (explosion du prix du baril de pétrole, mise en évidence des pressions politiques que certains pays producteurs peuvent exercer, notamment à l’Est de l’Europe), nous pouvons nous rassembler sur l’urgence d’assurer la sécurité et la diversité des approvisionnements, l’importance des économies d’énergie et la nécessité de peser ensemble dans des négociations avec les pays producteurs. En outre, un programme européen d’investissement massif en faveur des énergies renouvelables doit être rapidement élaboré, débattu et mis en œuvre. Je proposerai à mes partenaires des dispositions fiscales européennes très incitatives en faveur des économies d’énergie et des énergies renouvelables.


* stimuler l’Europe de la recherche. L’Europe continue à avoir du retard sur les Etats-Unis en matière de recherche-développement. Or, la recherche est l’élément clé pour assurer la compétitivité de l’Europe et une croissance durable comme cela a été bien souligné dans la stratégie de Lisbonne. L’éparpillement des budgets et souvent leur faiblesse dans les Etats membres, la mise en concurrence des équipes alors que des synergies seraient plus efficaces sont responsables des faiblesses actuelles. Il faut promouvoir et renforcer, lorsqu’elle existe, une logique de réseaux entre équipes de recherche, et augmenter très fortement le budget de la recherche dans le prochain budget européen. Proposition : soutien au pacte de stabilité des dépenses de recherches et d’innovations publiques.


* L’Europe des transports. Le coût de l’énergie, les nuisances environnementales dues au trafic routier et camions et les besoins considérables existants dans les nouveaux Etats membres sont autant d’argument en faveur d’une vraie politique européenne des transports avec un budget propre et des questions de ferroutages. Proposition : affecter une petite part de la fiscalité existante sur les carburants à un budget propre européen pour financer le programme des réseaux transeuropéens de transports (ferroutage, autoroute de la mer, Galileo).


* une agriculture protectrice de l’environnement. Aujourd’hui 70 % des aides vont à 30 % des agriculteurs. Après le succès de l’indépendance alimentaire. La PAC ne freine pas aujourd’hui la destruction de l’environnement et accélère la désertification. Proposition : il faut réorienter la PAC vers la qualité, la protection de l’eau, le maintien des territoires. La régionalisation des aides est l’un des moyens.

  • la solidarité avec les pays en développement.

L’Europe (l’Union et les Etats membres) est, de loin, le plus grand donneur d’aide au développement du monde. Néanmoins, ces fonds sont souvent mal employés, pour des projets inadaptés ou des expertises inutiles, quand ils ne sont pas détournés. La coordination entre les Etats membres et la Commission reste très insuffisante et n’évite pas les doubles emplois. Il faut redonner un nouvel élan dans une approche de développement solidaire avec les pays concernés, en faveur de projets innovants. Proposition : 20 % au moins de l’aide doit être consacré à des programmes directs de coopération décentralisée (ONG, Région…)

  • une forte ambition sociale

Un niveau de vie amélioré, une sécurité renforcée dans la vie professionnelle, le droit à une formation de qualité tout au long de la vie, le strict respect des libertés syndicales, voilà des éléments essentiels de ce que doit être le modèle social européen. L’Europe doit tirer vers le haut l’ensemble des citoyens des Etats membres et non l’inverse. Aucune harmonisation en matière sociale ne doit se faire en dégradant la situation des travailleurs d’un Etat membre ; tout effort d’harmonisation doit se traduire par une amélioration pour tous.


J’ai conscience que certains pays, à l’Est de l’Europe, peuvent tenter de tirer parti d’une fiscalité très faible ou de coûts salariaux inférieurs aux nôtres. Cela n’aura qu’un temps : dans la plupart des nouveaux Etats membres, les salaires ont commencé à monter et les conditions de travail se rapprochent de celles des pays depuis longtemps membres de l’Union. Néanmoins, l’effort pour augmenter la qualité de la main d’œuvre, lui offrir des conditions de travail décentes à un coût. L’Union doit aider ces pays à relever leurs standards sociaux par un effort vigoureux de solidarité.
Proposition : il faut porter l’idée de minima sociaux dans tous les pays européens. La possibilité de déroger au maximum européen de 48 heures de travail par semaine (clause d’opting out) devrait être supprimée. Nous devrions mettre en place des critères de convergence sociale pour mesurer les progrès réalisés en matière de salaires, d’emploi, de conditions de travail, d’égalité hommes/femmes, d’accès à la formation professionnelle et de santé au travail.

Les outils pour y parvenir
Les objectifs que je viens de tracer doivent s’accompagner d’une refonte des outils au service de l’Europe. On ne pourra avancer sans rendre plus efficaces les instruments dont l’Union dispose pour mettre en place ses politiques. Il est temps de passer à une phase d’approfondissement. Je sais qu’on a souvent opposé l’approfondissement à l’élargissement. Je ne suis pas de ceux qui regrettent que l’Europe soit aujourd’hui réunifiée : l’histoire ne nous aurait jamais pardonné de repousser ceux qui venaient de faire tomber le mur, la stabilité de notre continent aurait été menacée. J’ajoute que les chiffres de notre commerce montrent que nous en retirons quelques avantages. Toutefois, il convient maintenant de nous concentrer sur un meilleur fonctionnement de l’Union.

Voici les outils que nous devrions utiliser

  • Le débat démocratique

On ne peut espérer refonder le projet européen sans les peuples. Il faut débattre largement et rapidement. Je suggère que la présidence allemande puisse prendre l’initiative d’une large consultation qui associerait dans tous les pays les élus nationaux et locaux, les partenaires sociaux et le monde associatif. Parallèlement, une consultation des citoyens pourrait être organisée sur Internet. Elle porterait sur les objectifs assignés à l’Europe, les politiques prioritaires et la question des frontières de l’Union.

  • Un budget à la hauteur des ambitions européennes.

La limitation à 1% du PIB du budget européen, soutenue actuellement par la France, prive l’Europe des moyens de mettre en place les politiques rendues nécessaires par les enjeux actuels. Le budget européen doit être sensiblement augmenté, avec une priorité à la recherche et au développement. Aucun sujet ne doit être tabou, ni la PAC ni le « chèque britannique ». Ce qui doit être clair, c’est que le réexamen des politiques anciennes et leur nécessaire rénovation ne doivent pas servir de prétexte à une baisse de budget et à des ambitions en retrait en matière de politiques communes. Une révision à mi parcours (2008) va revenir à la France. Il faut donc s’y préparer.

  • Des politiques économiques mieux coordonnées et plus réactives

Le seul instrument de coordination des politiques économiques est actuellement le pacte de stabilité et de croissance. On en connaît les lourdeurs, on sait aussi que, parfois, les grands pays n’hésitent pas à s’en affranchir, ce qui suscite l’irritation des petits Etats. Tout ceci n’est pas sain. Il n’est pas sain non plus que la Banque centrale ait pour seul objectif la maîtrise de l’inflation et non la croissance.


Il faut retrouver le sens des choix politiques pour piloter l’économie européenne. Je propose de lancer un débat sur la réforme du pacte de stabilité et de croissance pour instaurer un pilotage par l’Eurogroupe. Ce qui permettrait d’adapter la contrainte budgétaire à l’objectif de création d’activités et d’emplois.

  • La refonte des institutions

Le traité est caduc.
Une réforme institutionnelle permettant à l’Europe de fonctionner à 27 est nécessaire. Chacun sait bien, toutefois, que ni les Français ni les Néerlandais ne revoteront sur le traité constitutionnel. D’autre n’iront pas à la ratification. Je comprends que les pays qui l’ont ratifié avec enthousiasme en conçoivent un l’amertume, mais la règle du jeu a toujours été claire : un vote « non » stoppait le processus. Faut-il dans ce contexte, comme certains le proposent, à Londres et aussi à Paris, élaborer vite fait bien fait ou (peut-être mal fait), un « mini traité » qui serait voté par le Parlement. Je crains que cette idée ne passe pas auprès de nos concitoyens qui viennent de voter et ne règle rien. Il faut donc se donner le temps du débat, de la concertation et du mûrissement.


L’idéal serait : réussir l’Europe par la preuve, lancement d’un débat sur les objectifs de l’Europe sous présidence allemande : le 50ème anniversaire du traité de Rome en mars prochain nous offre une occasion exceptionnelle de reposer la question que voulons nous faire ensemble. Le débat serait poursuivi et synthétisé sous les présidences portugaises et slovènes. La présidence française lancerait une convention chargée de rédiger le texte de la réforme institutionnelle qui serait présenté aux peuples, le même jour, suivant la procédure que chaque pays aura choisie.
Voilà l’approche que je tente, dès maintenant, de faire partager à mes interlocuteurs. Je m’engage à consulter les 26 autres Etats membres avant l’élection présidentielle, en me rendant le plus possible sur place et en rencontrant toujours, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, les dirigeants de nos partis socialistes et sociaux-démocrates. Une présidence de l’Union européenne réussie se prépare tôt, ses objectifs doivent être clairement identifiés par nos partenaires et largement concertés avec eux. C’est ma méthode : je veux que la France retrouve la capacité d’inspirer le respect par son ouverture au dialogue comme par son aptitude à faire des propositions.


En effet, parler de l’Europe, c’est aussi parler de la France. Je veux que les Français, quel que soit leur vote le jour du référendum sur le traité constitutionnel, retrouvent cette « envie d’Europe » que j’évoquais au début. Ce qui m’intéresse, c’est l’avenir et la réconciliation de la gauche. Ne laissons pas l’idée européenne aux libéraux : ils en feraient mauvais usage.
Je veux aussi que mon pays soit écouté et respecté. La rhétorique creuse, les positions contradictoires, le cynisme nous affaiblissent, l’affirmation sans arrogance de nos valeurs nous renforce. Je mesure à quel point la présidence française est attendue et à quel point nous pouvons œuvrer à relancer l’Europe. Je m’y prépare.

09 octobre 2006

Nous soutenons la candidature de Ségolène Royal

L'élection présidentielle de 2007 est une échéance décisive à laquelle nous voulons contribuer par le débat, l'élaboration de propositions, la mise en œuvre d'actions ainsi que par un engagement collectif.

Militants socialistes, sympathisants et élus, tous ensemble, nous voulons participer à la victoire des idées et des valeurs de progrès qui permettront à la société française et à l'Europe de se développer dans un esprit de justice, de solidarité et d'inventivité.
Nous avons aujourd'hui acquis la conviction que Ségolène Royal incarne cet espoir d'un avenir meilleur, et qu'elle est la meilleure candidate de la gauche pour remporter la prochaine élection présidentielle.

C'est pourquoi, nous avons décidé de créer dans le Vendômois un comité de soutien à sa candidature, et nous appelons toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans notre démarche à nous rejoindre pour agir ensemble, en s'inscrivant et participant à ce blog et à signer cet appel en saisissant vos coordonnées (nom, prénom, adresse, e-mail, tel en cliquant sur "commentaires".


Liste des signataires au 12 novembre 2006 (par ordre alphabétique):
Béatrice ARRUGA (conseillère régionale, animatrice du comité local), Jean-Pierre BECHTOLD (maire-adjoint, Montoire), Joël BELLEIN (journaliste, Fontaine-Raoul), Thierry BENOIST (enseignant, maire-adjoint, Thoré-la-Rochette), Laurent BOISSEUIL (Vendôme), Michel BOULAI (agriculteur, Azé), Christian BOUVET (Vendôme), Daniel CHANET (maire et conseiller général, Vendôme), Marie-Claude COURTEMANCHE (Vendôme), Paul CRUCHANDEU (maire-adjoint, Vendôme), Michel CUREAU (maire et conseiller général, Montoire), Alain DARJO (Villechauve), Frédéric DIARD (maire-adjoint, Vendôme), Richard DOISNEAU (pompier, Vendôme), Laurence DUMONT (Vendôme), Alain FOUCHER (intermittent du spectacle, La Chapelle Enchérie), Grégory FLEURY (sapeur-pompier, Vendôme), Claude GERMAIN (maire, Thoré La Rochette), Ingrid HABOLD (étudiante, Prunay-Cassereau), Mireille JOURDAN (Vendôme), Maurice JOURDAN (Vendôme), Adrien LACCASSAIGNE (animateur radio), Mustapha LAMKHANTAR (enseignant, Les Hayes), Catherine LOCKHART (maire-adjoint, Vendôme), Laurent MAMEAUX (enseignant, Vendôme), Marcel MARTIN (Artins), Jacqueline POINGT (Vendôme), Colette SUC (St Ouen), Robert SUC (St Ouen), Marie-Hélène VIDAL (maire-adjointe, Vendôme)...